Un Malheur n'arrive jamais seul / Hit 1957 Vs. En Cas De Malheur

Cycle Noir: Deuxième!

LA BD:

C'est quoi : HIT 1957

C'est de qui ? Carlson, Del Rey

La Couv':

Déja croisés chez nous? Oui

Une planche:

Ca donne Quoi ? Puisque c’est week-end Rouge sur les routes de France et de Navarre (et peut être même d’ailleurs) continuons donc notre week-end Noir sur B.O BD afin de rendre un hommage vibrant et mérité à ce bon vieux Stendhal. Pas qu’il y ait le moindre rapport entre les deux j’en suis bien conscient, ni avec notre BD du jour mais bon… . Il y a un couple d’années (tournure typiquement américaine que je rêvais d’employer en français, même si en fait ça tombe un peu à plat) j’avais lu une mini série signée des mêmes auteurs intitulée Hit 1955, deux ans plus tard le duo revient en forme pour nous proposer un Hit…1957 (tout est raccord, c’est dingue ! …vous allez voir que l’on va même réussir à retomber sur Julien Sorel avant la fin de cette chronique !). Bref nous voilà replongés dans une ambiance typiquement L.A Confidential/L.A Noire (la seconde étant une version light destinée à un public de joueur de jeux vidéo décérébrés qui ne liront probablement jamais la première dont elle s’inspire): flics pourris et/ou aux grands cœurs et-surtout- aux méthodes peu orthodoxes, femme fatale, morts violentes, arnaques et coups montés… Le tout dans un style très pictural, inspiré des couvertures des pulps de l‘époque. Si le scénar reste très classique, l’addition fond et forme fait de ce second jet une lecture de genre plutôt recommandable.

LA MUSIQUE

C'est Quoi ? EN CAS DE MALHEUR

C'est de Qui   R. Cloerec

La couv' 

Déjà entendu chez B.O BD? Jamais

On peut écouter? Bon, donc vu que c’est un week end rouge autant rester à la maison et regarder le film en entier :

Note: Pour ceux qui se posaient la question, non, ce n'est pas la version avec LA scène qui a fait parler d'elle, mais vu que je suis sympa:

http://www.dailymotion.com/video/x943gx_scene-interdite-bardot-gabin-1958-e_redband

Ca donne Quoi ? Même si le nom ne vous dit rien, vous avez déjà entendu au moins une œuvre de René Cloërec puisqu’il est le responsable du jingle de Jean Mineur Publicité/Médiavision, mais si, vous savez, celui avec le petit rouquin au chapeau bleu l’on se frappe sempiternellement avant chaque séance de cinéma depuis plus de 70 ans. Cloërec baigne cela dit dans la musique de film depuis l’âge de 15 ans, époque à laquelle il accompagne les projections de films muets. Sa rencontre avec Autant-Lara sera décisive puisqu’ils collaboreront ensemble pendant une vingtaine d’années sur quasiment autant de films. Entre autres classiques, En Cas de Malheur est célèbre pour ses deux têtes d’affiches Gabin et Bardot et, donc, pour la célèbre scène où cette dernière dévoile son anatomie (de dos) au vieux pacha qui n’en sourcille même pas. Fi de digressions, la musique de Cloërec, comme l’on pouvait s’y attendre, est aussi discrète qu’efficace, appuyant les passages importants du scénario mais sachant aussi disparaître au besoin. Une B.O à l’ancienne, sans trop de fioritures, qui ne démérite pas même sur du polar à l’américaine comme Hit 1957, pourtant assez éloigné du sujet du film. Ah, oui, j’oubliais... dans la filmo commune d’Autant Lara et Cloërec devinez un peu ce que l’on trouve, quatre ans avant le film du jour… une célèbre adaptation de…Le Rouge et Le Noir ! La boucle est bouclée.

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Une chronique de Fab