Mary Shelley n'a pas fini de se retourner / Frankenstein Underground Vs. Quatermass Experiment

LA BD:

C'est quoi : FRANKENSTEIN UNDERGROUND

C'est de qui : Mignola

La Couv':

Déjà croisé sur le site? Oui

Une planche:

Ca donne Quoi ? Qu’est ce qui, à un moment donné, a fait que Mike Mignola est passé d’une série innovante aux influences gothiques bien employées à une franchise post apocalyptique commerciale protéiforme ? Le succès et les dollars qui vont avec ? Un certain ras le bol d’une aventure qui a dépassé toute attente ? Force est de reconnaître qu’à une ou deux exceptions près (les séries annexes Witchfinder ou Baltimore –et encore pas tout le temps- ou des one shots éparses) le Mignolaverse est devenu prévisible, interminable,… et chiant. C’est aujourd’hui à la mythique créature de Frankenstein, aperçue dans l’histoire d’Hellboy House of the Dead, que Mignola s’attaque : échappée d’un laboratoire mexicain où on la forçait à participer à des combats de catch (sic !), la bestiole découvre d’étranges créatures dans le désert et apprend des secrets troublants sur l’humanité. Mélange improbable de la mythologie pseudo lovecraftienne, de scènes de bagarres grand guignolesques avec effets spéciaux à gogo, … on se croirait dans les premiers Hellboy…sauf que non. Et donc, votre serviteur se demande pourquoi utiliser l‘un des personnages les plus emblématiques de la littérature gothique pour en faire un héros d’action bas du front ? Si Mignola confesse au site Paste que cette mini série est l’une des choses les plus bizarres qu’il ait écrite, il avoue aussi ne pas se souvenir du pourquoi d’un tel choix, fun mis  part. Le résultat ressemble à un des ces dispensables « remakes » dont Hollywwod est friand et qui, dans la quasi majorité des cas, est un navet et surtout rend peu hommage à l’original. On avait quand même espoir que le créateur de Hellboy nous livrerait autre chose.

LA MUSIQUE

C'est Quoi ? THE QUATERMASS EXPERIMENT

C'est de Qui ? J. Bernard

La couv' 

Déjà croisé dans le coin? Oui.

On peut écouter?

Ca donne Quoi ? Quatermass Experiment est important à plus d’un titre, d’abord parce qu’il permit à la Hammer de rebondir en lançant la mode des séries de films d’horreur à succès (Dracula et autre…Frankenstein oui, tiens !) et ensuite car il fut le premier film à être mis en musique par celui qui allait définir LE son des studios britanniques, James Bernard, responsable entre autres de scores mémorables dans les séries sus-citées (si, si !). Le plus beau c’est que ce fut un cou du hasard si Bernard se retrouva en charge de cette B.O, le compositeur pressenti à l’origine étant tombé malade. N’ayant jusque là écrit que pour des pièces radiophoniques, Bernard ne démérite pas un seul instant sur les vingt petites minutes retenues pour le film, tissant sa partition autour d’un thème atonal de quelques notes. Une musique à vous glacer le sang, qui a fait beaucoup de bien à une BD qui en avait bien besoin.