LA BD:
C'est quoi : L’EPEE D’ARDENOIS IV. NUHY
C'est de qui : E. Willem
La Couv':
Déjà croisé dans le coin? Oui.
C’est édité chez qui ? Paquet, un lien vers le site :
http://www.paquet.li/bd/catalogue/1653-l-epee-d-ardennais-4
Une planche:
Ca donne Quoi ? Nous y voilà, ce quatrième et ultime tome de l’épée d’Ardenois voit les factions en place s’affronter, les destinées se préciser et livre de biens surprenantes révélations. Garen, supposé mener les armées unifiées contre les envahisseurs à la botte de Nuhy, est loin de faire l’unanimité et la discorde et la trahison flottent dans l’air. Aussi riche en scènes « intimistes » qu’en grandes batailles cette conclusion est à la hauteur des attentes des lecteurs. La grande force de la série d’Etienne Willem, outre ses graphismes légèrement disneyens magnifiques, c’est son background fouillé, digne des grandes sagas médiévales (on notera le clin d'oeil à Game Of Thrones d'ailleurs), où les traits de caractère de ses personnages sont aussi développés que le souffle épique de son intrigue, et qui sait réserver des surprises à son lecteur. Une série de qualité s’achève, qui pose sa patte (de lapin) aussi bien dans le genre animalier que dans l’aventure historique.
LA MUSIQUE
C'est Quoi ? DRAGONSLAYER
C'est de Qui ? A. North
La couv'
Déjà entendu sur B.O BD? Oui
On peut écouter?
Ca donne Quoi ? Comme je dis souvent, elle est loin l’époque où, chez Disney, on savait porter une attention toute particulière aux bandes sons des films sans penser avant tout au tiroir caisse. J’en veux pour preuve ce superbe score de 1981 signé Alex North (excusez du peu !) choix des plus improbable à une époque où les films du genre de Dragonslayer, la fantasy, étaient en vogue (Conan en tête). En effet, North, auréolé pour des travaux où le jazz et la musique de film cohabitent avec aisance, mais également responsable de succès grands spectacles tous genres confondus, n’est clairement pas le compositeur à qui l’on aurait pensé pour mettre en musique cette histoire médiévale fantastique où un jeune apprenti sorcier/guerrier va terrasser un dragon qui terrorise une ville. Loin des canons du genre, si sa partition fait tout de même la part belle aux cuivres grondants et aux cordes virevoltantes, elle n’hésite pas à s’aventurer dans des thèmes complexes et inattendus et à flirter avec l’atonalité. Une musique prenante de bout en bout, qui n’a pas pris l’ombre d’une ride et se pose sur la conclusion de l’épée d’Ardenois de la plus belle des façons.
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Une chronique de Fab