Métamorphoses Vocales / Voix de la Nuit Vs. Metamorphosis

LA BD:

C'est quoi : VOIX DE LA NUIT

C'est de qui :Lust & Beyer

La Couv':

Déja croisé chez nous ? Non

C’est paru chez qui ? Ca et là, un lien vers le site :

http://www.caetla.fr/spip.php?article113

Une planche:

Ca donne Quoi   Alors, on lit des bd avec des espionnes sexy, des cow-boys héroïques, des super héros flashy…du mainstream plus ou moins réussi, calibré, qu’on avale comme on mange au fast food… et puis de temps à autre on se prend un grande claque bédephilique. Cette Voix là, si elle vous parle, va vous marquer longtemps. Un livre à la narration double, certes peu facile d’accès au départ, dans lequel il faut rentrer, passer notamment outre ces pages un peu chargées de textes « technique » sur la spécialité de son antihéros, son obsession même : l’acoustique. Obsession qui va l’amener à collaborer bon gré mal gré avec le régime Nazi, intéressé par ses théories. D’expériences sur des animaux morts il va passer aux prisonniers des camps sans sembler s’en émouvoir pour autant, la seule chose qui arrive à le toucher un peu étant les enfants. Et voici donc notre seconde narratrice Helga, jeune fille de bonne famille, dont le père est un proche d’Hitler, qui, avec ses jeunes frères et sœurs et sa mère malade, est témoin privilégiée et victime en quelque sorte des dérives du parti. La Guerre et la chute proche de l’Allemagne vont rapprocher tout ce petit monde de façon dramatique. Au final, sur plus de 300 pages, Voix de la Nuit se mérite aussi bien scenaristiquement que graphiquement, mais est une lecture âpre et forte comme on en rencontre trop peu aujourd’hui.

LA MUSIQUE

C'est Quoi ? METAMORPHOSIS

C'est de Qui  P.Glass

La couv' 

Déjà entendu dans le coin ? Oui

On peut écouter? Dans son intégralité:

Ca donne Quoi : Souvent prisé pour son minimalisme, Philip Glass compose ici uniquement pour le piano une œuvre en cinq mouvements inspirée à la base par la nouvelle de Kafka du même nom (la Métamorphose pour ceux qui auraient « beaucoup »de mal avec la langue de Shakespeare). Si sa musique est débarrassée de tout artifice, elle n’en reste pas moins profonde et captivante. Basée sur des répétitions de thèmes courts,  elle permet d’apprécier à loisir toute la culture classique du maître. Ces mouvements instrumentaux ne perdent pas pour autant une puissance évocatrice quasi cinématographique (certains sont dérivés du score que Glass a composé pour un documentaire et l’un d’entre eux sera d’ailleurs utilisé dans le film The Hours). Une bande son impressionnante, claire et prenante qui met en exergue aussi bien la froideur chirurgicale que l’ambiance désespérée de Voix de la Nuit.