LA BD:
C'est quoi : LES VOLEURS DE CARTHAGE. LA NUIT DE BAAL MOLOCH.
C'est de qui : Appollo et Tanquerelle
La Couv':
Déja croisé chez nous? Oui, sur le tome précédent notamment.
C’est édité chez qui ? Dargaud, un lien vers le site :
http://www.dargaud.com/voleurs-de-carthage/album-6703/nuit-de-baal-moloch/
Une planche:
Ca donne Quoi Si le premier tome avait le ton de la comédie, cette suite et fin, tout en gardant quelques passages d'humour noir, tend résolument vers le drame historique. Nous avions laissé les deux bras cassés qui nous servent de héros attachés sur des croix devant Carthage, ce sont les assaillants romains qui vont les en délivrer. Car Scipion s'est décidé à lancer l'assaut final et réduire Carthage en cendres. Au beau milieu d'un siège féroce, notre quintette retrouvé de voleurs pas très doué va tenter de s'en sortir en empochant le jackpot, mais l'entreprise semble plus que compromise et bientôt ce sont leurs vies qu'ils vont devoir tenter de sauver. Le scénario tourne donc au tragique, et le style graphique semi réaliste d'un Tanquerelle inspiré se met au diapason; là où le premier volet était tout d'ocres et de lumières, La Nuit de Baal Moloch est sombre, avec des encrages charbonneux bien rehaussés par la colo. De pleines pages apocalyptiques (mention spéciale à celle de la statue de Baal qui n'est pas sans faire penser à certains plans d'Intolérance de Griffith)!)aux batailles sanglantes, l'ambiance est donc très noire et fait de ce diptyque l'une des lectures les plus recommandables de cette année.
LA MUSIQUE
C'est Quoi ? MESSALINA
C'est de Qui ? R.Rossellini
La couv'
Déjà entendu sur B.O BD? Oui.
On peut écouter?
Ca donne Quoi Le frère du grand Roberto Rossellini, en parallèle d’une carrière plus qu’honorable dans la musique classique (on lui doit notamment une poignée d’opéras) a mis en musique quasiment une centaine de films en une quarantaine d’années. Si, dans le nombre, on compte quelques chefs d’œuvres (les Rome Ville Ouverte et Alllemagne Année Zéro de son frère ou encore la Chartreuse de Parme de Christian Jacques), on dénombre aussi des scores de films de genre qui sont bien plus intéressants que les dits-films pourraient le laisser envisager. C’est entre autre le cas de ce Messaline de Carmine Gallone, évocation de la vie de la courtisane romaine débauchée et avide de pouvoirs, pour lequel Rossellini met tout son savoir faire de compositeur classique dans des thèmes tantôt mélodiques et quasi lascifs, tantôt d’ambitions dramatico-épiques de bon aloi, le tout avec un air de décadence tragique. Un mélange réussi que l’on ne s’attendrait pas à trouver ici et dont la découverte a été un choix de roi pour clore les Voleurs de Carthage.